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IAécologieChatGPT

Êtes-vous poli avec ChatGPT ?

Dire "merci" à ChatGPT, un geste anodin ? Pas si sûr. Derrière chaque formule de politesse, une facture énergétique se creuse, alourdissant la pollution numérique mondiale. Quand la bienséance devient un luxe pour la planète.

Quand la politesse coûte cher et pollue !

La politesse numérique : un réflexe humain, une dépense inutile

Dire "merci" ou "s'il vous plaît" à ChatGPT vous semble naturel ? Ce geste anodin est pourtant lourd de conséquences. Selon Sam Altman, PDG d’OpenAI, les formules de politesse échangées avec les intelligences artificielles représenteraient des dizaines de millions de dollars de coûts supplémentaires en électricité. Une facture écologique salée, dissimulée derrière nos bonnes manières.

À chaque requête, même les plus courtoises, ChatGPT mobilise des ressources informatiques : calculs supplémentaires, refroidissement des serveurs, bande passante… Résultat : un « merci » devient une source de pollution numérique, amplifiée à l’échelle des 365 milliards de messages échangés chaque année. (source les Échos)

Comment la politesse augmente la consommation d’énergie de ChatGPT

La mécanique est simple. Chaque mot que vous ajoutez, chaque formule de politesse, allonge votre prompt et demande un traitement plus lourd. Les modèles d’IA fonctionnent par découpage du texte en tokens (petits segments de mots). Plus il y a de tokens, plus l’analyse est complexe, et plus l’énergie nécessaire augmente.

À titre d’exemple :

  • Une requête simple (« Quelle est la superficie de la France ? ») génère 19 tokens.
  • La même requête polie (« Bonjour ChatGPT, quelle est la superficie de la France, s’il te plaît ? Merci ! ») grimpe à 31 tokens.

À l’échelle d'une requête individuelle, l'impact est minime. Mais multiplié par des milliards, ce surplus alourdit considérablement la consommation électrique mondiale liée aux intelligences artificielles.

ChatGPT, une consommation énergétique et hydrique inquiétante

ChatGPT n’est pas seulement gourmand en électricité. Les centres de données utilisés pour faire fonctionner l’IA consomment également d'énormes quantités d'eau pour maintenir les serveurs à basse température. Selon l'Agence internationale de l'énergie, une requête sur ChatGPT peut consommer jusqu'à 10 fois plus d'énergie qu'une recherche classique sur Google.

Dans un contexte où la sobriété numérique devient un impératif écologique, alléger nos interactions avec les IA est un geste loin d’être anodin.

Être poli : un intérêt pour la qualité des réponses ?

Faut-il pour autant se débarrasser totalement de la politesse ? Pas si vite. Plusieurs études montrent que des requêtes polies génèrent des réponses de meilleure qualité. Les IA tentent de reproduire nos comportements humains : les messages courtois contribuent à mieux entraîner ces modèles, pour des interactions plus précises et pertinentes. (source Numerama)

Par ailleurs, certains utilisateurs préfèrent conserver un minimum de civilité, par crainte — plus ou moins sérieuse — d’une future « révolte des machines ». Un sujet qui a d'ailleurs animé plusieurs salles lors la dernière édition de Devoxx France !

Comment limiter l'impact écologique de vos requêtes à ChatGPT

Si vous tenez à rester poli tout en étant éco-responsable, quelques bonnes pratiques s’imposent :

  • Intégrez vos formules de politesse directement dans votre requête.
  • Privilégiez des messages concis et ciblés.
  • Évitez d’envoyer plusieurs messages fragmentés contenant uniquement des salutations ou des remerciements.

Chaque mot compte ! Dans le monde numérique comme ailleurs, la sobriété est aussi une forme d’élégance.

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