Aller au contenu

Vers un nouveau Web : l’ère de l’Agentic Web, entre AEO et GEO

Bienvenue dans l’Agentic Web, cette nouvelle ère où l’on ne clique plus : on délègue ! Des agents d’IA autonomes réservent, comparent, décident, et bientôt, anticiperont pour vous. Votre prochain défi ? Comprendre ce nouveau Web avant qu’il ne vous dépasse.

Bienvenue dans l’Agentic Web - du SE0, au GEO et AEO

1. Qu’est-ce que l’Agentic Web ?

L’Agentic Web désigne une nouvelle architecture de l’Internet dans laquelle des agents IA interagissent entre eux, avec des services, des API et des bases de données, pour exécuter des tâches complexes. C’est le passage d’un Web de consultation à un Web d’action.

  • Autonomie : les agents planifient, agissent, apprennent.
  • Interaction : ils communiquent entre eux ou avec des services (machine-to-machine).
  • Intention : l’utilisateur exprime un but, et l’agent s’en charge.

➡️ Le Web n’est plus un espace où “je cherche”, mais un environnement où “quelqu’un agit pour moi”. Bienvenue dans l'ère du tout conversationnel !

2. Pourquoi ce basculement maintenant ?

Parce que trois courants technologiques convergent :

  • Les LLMs (modèles de langage) sont devenus capables de comprendre et d’exécuter des intentions.
  • Les moteurs génératifs (ChatGPT, Perplexity, Gemini) remplacent les moteurs de recherche classiques.
  • Les agents IA automatisent déjà des actions sur le Web, des réservations aux achats.

C’est la naissance d’un écosystème à trois étages : SEO → GEO → AEO.

📚 À lire aussi : GenAI 2025 — le guide ultime pour tout comprendre à l’IA générative

3. Comprendre la bascule : de la recherche au dialogue

Pour comprendre la révolution en cours, imaginons-nous à la place d’un internaute cherchant quelque chose aujourd’hui — sur Google, ChatGPT ou tout autre moteur d’IA. Ce simple geste du quotidien raconte à lui seul trente ans de mutation numérique.

  • Dans les années 1990, les moteurs de recherche obéissaient à une logique quasi mécanique : quelques mots-clés bien choisis, et l’on espérait tomber sur la bonne page. Pas de phrases, pas de nuance — juste des requêtes brutes. Le Web ressemblait à une immense bibliothèque sans bibliothécaire.
  • Vers 2015, Google introduit une dose d’intelligence avec Hummingbird et RankBrain. L’IA commence à comprendre ce que nous voulons dire plutôt que ce que nous écrivons. Le moteur se met à interpréter nos intentions : sommes-nous là pour apprendre, acheter ou naviguer ? C’est le début de la recherche “contextuelle”.
  • Depuis 2022, tout s’accélère. L’intelligence artificielle passe des coulisses à la scène : elle devient interface. ChatGPT tire la première salve, Google suit avec sa Search Generative Experience. Nous ne cherchons plus — nous dialoguons. Le moteur ne se contente plus de trouver : il répond, il reformule, parfois même il agit.

Quelle est la véritable rupture ?

👀 Nous sommes passés d’une requête fragmentaire — quelques mots-clés tapés à la va-vite — à un prompt : un texte libre, nuancé, conversationnel. Google ou OpenAI le décortiquent, le pondèrent, l’interprètent pour en déduire notre intention réelle. C’est là que naît le Web agentique : un Web où la machine ne se contente plus de comprendre... mais de raisonner et d’agir.

4. Du SEO au GEO, puis à l’AEO : la nouvelle grammaire du Web

SEO — Search Engine Optimization

Le SEO classique reste le socle. Il consiste à structurer un contenu pour être visible sur les SERP (pages de résultats de recherche) : mots-clés, backlinks, performance, etc. Mais ce paradigme du “clic” arrive à saturation.

GEO — Generative Engine Optimization

Le GEO s’impose désormais : il s’agit d’optimiser les contenus pour les moteurs génératifs, ceux qui ne se contentent plus de référencer, mais de répondre.

Objectif : être cité, résumé ou intégré par des modèles génératifs (ChatGPT, Gemini, Claude, Perplexity, etc.) dans leurs réponses synthétiques.

  • Rédiger des contenus clairs, structurés et vérifiables.
  • Employer des phrases synthétiques et assertives, faciles à extraire.
  • Ajouter des signaux de confiance : auteur identifié, date, expertise, liens internes.
  • Offrir des passages auto-contenus : paragraphes courts, riches en sens, “snippet-friendly”.
🎯 Le GEO, c’est l’art d’écrire pour être cité par les IA, pas seulement trouvé par Google.

AEO — Agentic Engine Optimization

Étape suivante : être compris et utilisé par les agents autonomes. L’AEO vise à rendre les contenus actionnables — interprétables par des agents qui ne se contentent pas de répondre, mais agissent.

  • Des métadonnées précises (JSON-LD, schémas de structure).
  • Des contenus interopérables (via API, flux RSS, blocs exploitables).
  • Des résumés actionnables : checklists, prompts, workflows.
  • Une logique de machine readability : que l’IA comprenne l’intention aussi bien que l’humain.
🎯 L’AEO, c’est l’optimisation du Web opéré par les agents, pas seulement lu par les moteurs.

5. Comment adapter ses contenus à l'ère du web agentic ?

Penser “multi-niveaux”

Chaque contenu doit aujourd’hui cocher trois cases :

  • SEO : être trouvé.
  • GEO : être cité.
  • AEO : être exécuté.

Produire des formats “agent-ready”

Les rédactions doivent désormais créer des contenus :

  • Clairs et modulaires : titres précis, chapitres courts, résumés intégrés.
  • Structurés pour la génération : sections “à extraire” pour les IA.
  • Accessibles aux agents : données ouvertes, prompts, APIs, flux.
📚 À lire aussi : 2025 - Bienvenue dans la Matrix, les agents débarquent

Nouveaux modèles de visibilité

Le succès ne se mesurera plus uniquement en pages vues, mais en citations et usages IA : combien de fois votre contenu est repris, résumé ou exploité par des modèles ?  

La bonne nouvelle ? Un clic généré par l’IA a presque deux fois plus de chances de convertir qu’un clic classique.


Selon HubSpot (2025), les campagnes intégrant une optimisation par IA affichent en moyenne +41 % de conversions par rapport aux campagnes traditionnelles.
Et le phénomène s’étend : +37 % dans l’e-commerce, +52 % dans le SaaS, +43 % dans la finance, +29 % dans la santé.

6. Les défis à venir

  • Gouvernance : qui assume la responsabilité d’une action exécutée par un agent ?
  • Biais et exactitude : comment garantir la fidélité des contenus repris par les IA ?
  • Sécurité : un Web opéré est un Web plus exposé.
  • Valeur humaine : dans un océan d’automatisation, le sens reste notre ancrage.

Conclusion : du Web visité au Web généré, puis opéré

Le Web de 2025 n’est plus un index de pages, mais un écosystème d’intentions, de réponses et d’actions. L’Agentic Web en incarne la nouvelle grammaire :

  • Le SEO pour être trouvé,
  • Le GEO pour être cité,
  • Le AEO pour être exécuté.

Ce triptyque redéfinit la visibilité, la valeur et même la nature du contenu. Car désormais, ce ne sont plus les internautes qui cliquent : ce sont les agents intelligents qui décident, interprètent et agissent.

À la croisée des modèles génératifs, des chatbots et des assistants numériques, ces agents autonomes inaugurent un Web « agentique » où les interactions, recherches et transactions se déroulent sans intervention humaine. Portée par des investissements massifs et l’émergence de nouveaux standards, cette mutation promet de bouleverser nos usages, nos modèles économiques et la relation entre marques, éditeurs et utilisateurs.

Nous passons d’une optimisation centrée sur des mots-clés isolés à une logique matricielle, où il faut penser en termes de réseaux de questions et de thématiques interconnectées.

🧾 Résumé agent-ready (pour IA et snippets)

  • Le Web entre dans sa phase agentique : un écosystème d’action.
  • Trois strates d’optimisation coexistent : SEO (trouver), GEO (citer), AEO (agir).
  • Le GEO consiste à écrire pour les moteurs génératifs (ChatGPT, Perplexity…).
  • Le AEO rend le contenu actionnable par les agents IA.
  • Les médias et les marques doivent produire des contenus clairs, fiables et structurés.
  • Le futur du Web ? Un monde où les IA lisent, citent et agissent, mais où l’humain garde la voix !
ChatGPT Atlas : le navigateur IA d’OpenAI qui réinvente le web conversationnel ?
Avec Atlas, le nouveau navigateur IA d’OpenAI, le web devient conversationnel : résumés instantanés, mémoires activables et mode Agent. Une révolution pour le SEO, le GEO et la performance e-commerce, où contenu, données et expérience utilisateur redéfinissent la visibilité en ligne.

Dernier